« Avoir un enfant quand on est la fille de Luc Guillarme, kinésithérapeute !
J’ai un papa kinésithérapeute, mais il est surtout passionné. Depuis que nous sommes petits, nous entendons papa parler de cette méthode. C’était donc sûr... quand j’aurai un enfant, je ferai aa méthode.
Une fille de kiné a beaucoup à prouver lors de sa grossesse, lors de son accouchement et lors des suites de couche. Ce n’est pas évident d’être la première fille Guillarme à accoucher...qui plus est à la maternité de Chalon-sur-Saône.
J’avais donc beaucoup à lui prouver, et les autres (entourage, sages-femmes...) attendaient aussi beaucoup.
Dès les premiers mois de grossesse, je me suis rendue au cabinet de kinésithérapie pour commencer les séances de préparation « physique » à l’accouchement. Trop impatiente, il m’a gentiment expliqué qu’il était trop tôt, qu’il ne fallait pas s’essouffler. Ouf... il n’allait pas faire différemment avec moi qu’avec une patiente lambda. Ce jour-là, je crois que j’ai été rassurée...merci papa.
Lors de la première séance fixée à 6 mois de grossesse, il m’a schématisé l’accouchement, il m’a représenté sur un tableau blanc toutes les étapes de l’accouchement et comment je devrais faire avec l’embout de souffle. C’était impressionnant de passer de ce côté du tableau, moi qui suis maîtresse d’école. J’ai posé des questions sûrement idiotes, dont les réponses étaient sans doute totalement logiques, mais il a répondu à toutes sans hésitation.
À partir de ce moment précis, j’ai « soufflé » tous les jours jusqu’à la naissance de ma petite fille.
Malheureusement, pour moi en tant que maman et pour papa en tant que kiné, je n’ai pas eu l’accouchement rêvé. J’ai eu une césarienne en urgence, je n’ai donc pas pu ce jour-là démontrer à quel point sa méthode était efficace... tant pis ; j’avais bon espoir de faire d’autres enfants !!
Deuxième grossesse 8 mois plus tard : j’ai repris les séances de pré-partum avec l’intention de vivre cette fois un accouchement par voix basse.
Le jour de l’accouchement, je pense avoir impressionné les sages-femmes présentes, car malgré les 3kg940 de mon petit garçon, il ne m’a fallu que 3 poussées efficaces pour voir le bout de son nez. Merci papa ! Ce jour-là j’étais drôlement fière de moi et super fière d’être la fille de Mr Guillarme. J’avais réussi à montrer que sa méthode est unique et géniale.
Après avoir parlé de la réussite de la méthode dans la préparation à l’accouchement, et au moment de l’accouchement lui-même, il me reste un point à aborder : le suivi post-partum.
Les suites de ma césarienne ont été très faciles: le lendemain de l’accouchement, papa était là pour me poser les électrodes sur le ventre et pour me faire souffler... très calme, très rassurant. J’ai parfaitement récupéré et très rapidement.
Dans les suites de mon accouchement par voie basse, craignant d’avoir des difficultés pour récupérer toutes mes fonctions, je me souviens lui avoir dit droit dans les yeux: « papa, j’ai entendu les copines me dire que ta méthode est merveilleuse. Je veux pouvoir raconter à tout le monde que cette méthode est géniale, mais moi, là, je n’y arrive pas. »
Dans ces moments-là, papa est toujours très posé, calme car tellement sûr de sa méthode...Il m’a reprise en main, m’a indiquée ce que je devais faire avec les embouts, les électrodes. Quelques jours après j’ai vécu ce que tant ont pu dire : il m’a « sauvée des eaux ».
J’ai eu trois grossesses en 4 ans. J’ai eu pour chacune d’elles un vécu différent. Cela m’a permis de mieux connaître mon papa en tant que kiné ; cela m’a permis de mieux comprendre cette passion, ce dévouement envers cette méthode de rééducation.
Aujourd’hui je suis fière de lui, des choix qu’il a faits depuis des années et des années pour que ce dont il était intimement persuadé soit validé scientifiquement, soit validé par le monde médical. Je peux dire que « ça marche », et j’espère pour toutes les femmes au monde qu’un jour, elles auront toutes la possibilité de souffler comme je l’ai fait.
Quelques années plus tard…
Me voici quelques années plus tard, relisant ces quelques lignes écrites après mes trois premières grossesses. Aujourd’hui mon histoire est différente car j’ai finalement eu une quatrième enfant, en 2014, désirée et impatiemment attendue. Notre petite Rose a pointé le bout de son nez le 28 octobre 2014.
Chaque grossesse, chaque accouchement est différent. Difficile pour une maman de ne pas les comparer :
• Lilou… le plus inattendu : césarienne d’urgence.
• Malo… le plus « corsé » : voie basse 17 mois après césarienne.
• Tess… le plus « animal » : besoin animal, envie de « lécher » mon enfant à son arrivée.
• Rose : le plus « doux » : 3ème césarienne.
Cette quatrième grossesse a été différente des autres : plus âgée, maman de trois enfants de 2 ans, 4 ans et 5ans ½ au moment de l’accouchement, j’étais plus sure de moi, je savais ce que je voulais, je savais à quoi m’attendre.
On m’a tout de suite annoncé une césarienne programmée deux semaines avant le terme estimé pour éviter tout risque de déclenchement par voie basse.
C’est la première grossesse pour laquelle j’ai pu me préparer à accoucher par césarienne. C’est là précisément que le fait d’avoir un papa passionné, éternel insatisfait, éternel chercheur m’a été salvateur.
En effet, durant 3 ans, Luc Guillarme a fait comme à son habitude évoluer sa méthode. Quand je lui ai annoncé, un peu déçue, que je serais obligée d’être césarisée, il m’a expliqué que je pourrais « accoucher » quand même. Il est entré en contact avec le docteur Bulot, gynécologue à l’hôpital de Chalon sur Saône. Elle était d’accord pour tenter l’aventure, un accouchement novateur.
La préparation à l’accouchement n’a pas différé des autres grossesses. C’est le jour-même qui a été parfaitement idyllique.
Le personnel était prévenu que je venais avec mon embout pour souffler et expulser mon bébé. Le Docteur Bulot était très prévenante et l’anesthésiste aussi.
Durant l’accouchement, j’ai poussé, j’ai soufflé et je sais que c’est moi qui ai réussi à expulser ma petit Rose grâce au souffle. L’équipe médicale a accepté de baisser le champ opératoire pour que je voie et que je sache quand pousser.
Toutes les personnes médicales présentes ce jour-là ont gardé un souvenir tendre et doux de cette césarienne. Il y a eu un élan de bonheur partagé, comme si le temps s’était arrêté quelques minutes laissant place à la joie, à la douceur, à la légèreté.
Merci papa pour cette prouesse. Je souhaite à toutes les femmes d’avoir un jour la chance de préparer à accoucher de quelque manière que ce soit avec la méthode Guillarme.
Le souffle a été présent à toutes les étapes :
• Souffler à l’annonce de la grossesse.
• Souffler en se préparant à l’accouchement.
• Souffler pour gérer les douleurs des contractions.
• Souffler pour pousser.
• Souffler pour récupérer.
Merci papa.
Candie